Claudio Ceni, lauréat de la 8e édition

Claudio Ceni, lauréat de la 8e édition

tags: / / / /

Ci-joint l’article du journal 24 heures :

Parmi les prix littéraires décernés en Suisse, le Roman des Romands ausculte les affinités littéraires de la jeune génération. Pour la huitième édition du concours, 25 classes de tous les cantons romands, ainsi que quelques-unes bilingues venues de Suisse alémanique et du Tessin, ont départagé six ouvrages signés par des auteurs romands en 2015.
Lundi soir à Bienne, le prix a été attribué à l’auteur et graphiste italo-suisse Claudio Ceni pour Violence (Ed. Infolio). Il s’agit du deuxième roman de l’auteur né à Lausanne en 1965 après Ultime adresse, déjà paru chez le même éditeur. Violence met en scène un consultant quadragénaire dont le mariage bat de l’aile et dont les enfants sont en crise. Il tombe amoureux d’une psychologue d’entreprise qu’il découvre dans un reportage à la télévision. La jeune femme se fait la porte-parole des employés lorsque l’entreprise de pharma pour laquelle elle travaille décide de fermer un site de production. Un épisode qui rappelle celui vécu chez Novartis à Nyon-Prangins en 2012.

Confronté à la violence du monde contemporain
L’histoire, aussi, d’un homme qui ne peut se soustraire à la violence du monde contemporain, lui qui semblait, au premier abord, avoir tout pour être heureux. «Les élèves ont été impressionnés par cette dureté du monde du travail, par ce qui se passe sous leur nez sans qu’ils y prennent garde. Ils ont expliqué n’avoir pas compris ce qui s’était joué chez Novartis à l’époque», raconte Fabienne Althaus Humerose, présidente du comité d’organisation. Elle remarque que, chez ces jeunes, les préférences pour certains titres se font souvent par identification. «Leur choix montre en tout cas qu’ils sont préoccupés par l’éclatement de la famille et le monde du travail.»

Les deux autres favoris en lice étaient Atlas nègre, de Bruno Pellegrino et  Jiminy Cricket, d’Olivier Sillig. Le lauréat a reçu un prix de 15’000 francs financé par la Fondation Minkoff. Les classes qui ont participé à cette édition viennent du gymnase mais aussi d’écoles de commerce. Les élèves ont en moyenne 17 ans, et sont les seuls à voter pour départager les romans sélectionnés par un comité de lecture. Chaque classe détermine son trio de tête, puis des délégués défendent ces choix lors de journées de délibérations, jusqu’au vote final.
Caroline Rieder

Claudio Ceni dans 24 Heures

Communiqué de presse final