Céline Zufferey
Née à Sion, en 1991, Céline Zufferey effectue sa scolarité obligatoire en Valais. En 2014, elle obtient un Bachelor of Arts à l’université de Fribourg en littérature française et anthropologie sociale, puis en 2016 un master of Contemporary Art Practice à la Haute École des Arts, à Berne.
En 2014, elle publie Géomorpho dans la revue Bifrost, qui sera suivi, en 2015, par la publication du texte Périmé
dans le recueil de l’Épitre. Dans le courant de l’année 2016, New York Ko sera publié chez Paulette Édititrice. En 2017, son ouvrage remarqué Sauver les meubles est publié dans la Collection Blanche des éditions Gallimard.
(source wikipédia)
livre(s) sélectionné(s)
Sauver les meubles
paru aux Éditions Gallimard, 240 pages
Un jeune photographe incapable de vivre de son art et ayant à sa charge un père malade se résigne à mettre ses talents au service d’une grande entreprise de meubles. Le héros pénètre alors dans un univers « cliché » où il doit faire face au simulacre confondu des employés et des produits de consommation. Dans ce monde factice, comment résister ? Sa rencontre avec Christophe, chargé symboliquement de tester – c’est-à-dire de détruire – les meubles dans le sous-sol de l’entreprise, pourrait bien changer les choses : ce dernier lui proposera en effet de créer un site internet pornographique dont les aspirations esthétiques projetteront une véritable anamorphose sur cette société du spectacle sans issue de secours.
Sans issue, vraiment ? Si le récit de Zufferey évoque immanquablement les figures post-modernes du désenchantement (Houellebecq, Beigbeder, Palahniuk), il se démarque considérablement de ses aînés en proposant un roman où la satire ne se déprend jamais d’un humanisme engagé, invitant la jeune génération à s’interroger sur l’envers du décor. Par ce conte caustique, lucide, mais aussi sensible lorsqu’il s’agit de peindre les caractères et les contradictions de l’homme moderne, l’auteure démontre que la littérature, plus que jamais, est capable de « sauver les meubles ».
Thibaud Martinetti
les inédits
Il faut bien commencer quelque part
« On refait le monde, en anglais, à Central Park, à New York, et notre nouveau monde s’envisage autrement. »