Dominique de Rivaz
Scénariste, cinéaste, photographe et écrivaine, d’origine valaisanne et italienne, Dominique de Rivaz est née à Zürich en 1953. En 1978, alors qu’elle suit des études de littérature, d’histoire et de philologie à l’Université de Fribourg, elle participe à l’émission « La course autour du monde » durant laquelle elle réalise 30 mini reportages en Super 8.
Après l’obtention de sa licence ès Lettres en 1981, elle travaille au département Presse du Comité international de la Croix-Rouge, puis devient responsable du secteur Photo auprès du magazine L’Hebdo. En 1985, elle débute sa carrière de cinéaste par un court-métrage intitulé Aélia, puis réalise, en 1993, un documentaire-entretien sur l’écrivain Georges Borgeaud, produit par Gérard Crittin et Pierre-André Thiébaud. Durant cette première période, elle collabore comme assistante avec Nino Jacusso, Bakhtyar Kudoynazarov, Alain Tanner, Felix Tissi et Jacqueline Veuve. Elle travaille également pendant dix ans au Festival international de films de Fribourg.
Attirée par le théâtre, elle publie en 2002, son premier texte pour la scène, Tache : [ta]n.f., un monologue pour une comédienne. Son premier long métrage Mein Name ist Bach reçoit le Prix du cinéma suisse 2004 de la meilleure fiction à Soleure.
En 2008, elle sort son deuxième long métrage Luftbusiness, dans lequel elle imagine trois marginaux qui s’amusent à vendre sur Internet, l’un son enfance, le deuxième sa vieillesse et le dernier son âme. La même année paraît son premier roman, Douchinka (petite âme), primé par le Prix Découverte de la Fondation Schiller et sélectionné parmi les coups de coeur Lettres Frontière 2009.
Entre 2008 et 2009, elle a photographié les 155 kilomètres de ce qui fut le Mur de Berlin en suivant le parcours à pied durant 3 mois. Le reportage photographique Sans début ni fin : Le chemin du Mur de Berlin a été réalisé avec ces photos.
Dominique de Rivaz vit et travaille actuellement à Berlin.
(source Wikivalais)
livre(s) sélectionné(s)
Rose Envy
paru aux éditions Zoé, 80 p., 2012
Petit roman ou grande nouvelle, Rose Envy est avant tout une œuvre littéraire d’art contemporain qui laisse d’étranges sensations dans la bouche de son lecteur. Smoothie, son héroïne, a pris l’habitude de se ronger l’intérieur des joues, ce qui lui procure un plaisir sensuel, secret et gourmand, quoique mêlé de honte. Elle admire Artémisia, une reine de la Grèce antique qui a eu le courage d’ingérer les cendres de son défunt mari. Quand son grand amour est incinéré, elle prend à son tour la résolution d’en consommer les restes pour l’incarner en elle et digérer la douleur de son absence. Un style vivement musical, une histoire touchante et morbide, des phrases rythmées, blessées, rongées de l’intérieur ; c’est beau comme un cadavre vivant.
Timothée Léchot
les inédits
Correspondances
« Quand j’avais 17 ans, Robert Kennedy était assassiné, la guerre du Vietnam faisait rage, Daniel Craig et Céline Dion naissaient... et Claude François chantait… Quand j’avais 17 ans. »