Eugène

Eugène Meiltz, plus connu sous le pseudonyme de Eugène, né le 15 juillet 1969 à Bucarest, est un parolier, écrivain, auteur dramatique, chroniqueur et nouvelliste vaudois.
Arrivé en Suisse avec sa famille à l’âge de six ans, après des études de lettres, il se consacre presque entièrement à l’écriture. Outre ses livres pour la jeunesse, il a publié différents titres pour adultes dont Mon Nom (Ed. de l’Aire) et Pamukalie, pays fabuleux (Ed. Autrement), premier guide d’un pays surréel. Il a également été parolier pour un groupe de rock et chroniqueur pour différents médias.

livre(s) sélectionné(s)

15ème Édition

Lettre à mon dictateur

paru aux éd. Slatkine, 2022, 190 pages

En décembre 1989, Nicolae Ceaușescu est exécuté après avoir tyrannisé la Roumanie pendant deux décennies. Trente ans plus tard, Eugène lui adresse un long texte de près de 200 pages, une
Lettre à mon dictateur.
C’est l’occasion pour l’écrivain né à Bucarest d’explorer les méandres de ses origines, au croisement des histoires personnelle et collective. Arrivé en Suisse à l’âge de six ans, il a grandi loin du dictateur qui n’a pourtant jamais cessé de se rappeler à lui. En assumant cette proximité et en s’adressant directement à Ceaușescu comme à une vieille connaissance, Eugène mêle les souvenirs vécus aux histoires entendues et offre un regard saisissant sur les vingt-deux ans de règne du « Génie des Carpates » et les années qui suivirent sa mort.
L’horreur des événements racontés est contrebalancé par un humour omniprésent. Loin de dédramatiser les sombres événements décrits, il en renforce au contraire l’absurdité, confrontant sans cesse le dictateur à ses propres contradictions.
La forme particulière du récit, adressé en « tu » à un Ceaușescu qui ne peut qu’écouter, permet à Eugène de matérialiser toute l’ambiguïté de la relation qui unit les deux hommes, mêlant habilement le profond dégoût face aux atrocités commises par le tyran à la curieuse reconnaissance que l’auteur semble lui devoir.
En plus du pays qui l’a vu naître, Eugène raconte également la Suisse, ce « monde plus étrange encore » qui l’a accueilli, lui et sa famille.
Ainsi, plus qu’une simple fresque historique, Lettre à mon dictateur propose un récit sur l’origine, sur la construction de l’identité entre deux cultures et entre deux langues ainsi qu’une réflexion passionnante sur la persistance du passé dans le présent.

Valentin Kolly

les inédits

15ème Édition

Se donner un siècle

En classe, j’enchaîne les imitations et les gags : les profs doivent me trouver très fatiguant.

L'inédit