Laurence Boissier

Laurence Boissier étudie l’architecture d’intérieur à l’École des arts décoratifs de Genève (CFC). Elle travaille ensuite pendant deux ans comme déléguée du CICR, visiteuse de prisons en Serbie puis en Afrique du Sud. Durant une dizaine d’année, elle travaille pour le canton de Genève comme ingénieure en physique du bâtiment.
Laurence Boissier étudie ensuite à la Haute école d’art et de design de Genève et termine son bachelor en option art/action en 20093. Elle est auteure de plusieurs recueils de textes et d’un roman d’une écriture concise où des milieux conventionnels sont déréglés par un grand sens du cocasse. Elle est membre depuis 2011 du collectif d’auteurs et de musiciens romands et alémaniques Bern ist überall. Laurence Boissier vit et travaille à Genève.
(source wikipédia)

Rentrée des classes a reçu le Prix des lecteurs de la Ville de Lausanne 2018. En 2017, Laurence Boissier a été lauréate du prix suisse de littérature.

livre(s) sélectionné(s)

édition 2018-2019

Rentrée des classes

paru aux Éditions art&fiction, coll. « ShushLarry », 256 p.

Ce premier roman de Laurence Boissier fait l’effet d’un souffle d’air frais, et pas seulement parce que la bise y souffle souvent. . L’auteure nous ramène à Genève, dans les années 70 , lors de la rentrée scolaire de Mathilde. Elle vient de perdre son père, maitre-voilier gallois de la rade, disparu en mer. Cette disparition frappe aussi au cœur son frère Henry et leur mère Elise. Mathilde n’aime que les mathématiques, si rassurantes , et s’enferme dans un placard aménagé des heures durant. Henry, qui n’aime pas l’école, devenu adulte trop tôt, cherche à percer la carapace de défense de sa sœur. Leur mère, elle, tente de continuer à avancer, perdue dans une brume de chagrin. Tous les trois, ensemble, en communiquant au-delà des mots de tous les jours, vont reprendre les rênes de leur destin, doucement, chacun à leur manière. Ce roman tendre et hypersensible, malgré le drame qu’il révèle, ne tombe jamais dans le piège du pathétique grâce à l’humour subtil de l’auteure. Des scènes cocasses et attendrissantes émaillent le récit, dues à des personnages improbables, comme on en voit parfois dans la vraie vie : un directeur de musée un peu décalé, une concierge bienveillante... Un roman délicat, qui montre la tristesse du deuil d’un proche et le bonheur d’être bien entouré.

Dominique Bressoud

les inédits

édition 2018-2019

Quand j'avais dix-sept ans

« Le talent que nous avons pour acheter des tenues qui nous vont est inégalement réparti. Celles qui en sont dotées semblent pouvoir porter n'importe quoi. »

Quand j'avais dix-sept ans