Marius Daniel Popescu

Marius Daniel Popescu, né à Craiova (Roumanie) en 1963, et établi à Lausanne depuis 1990, où il gagne sa vie en qualité de chauffeur de bus aux Transports publics locaux, est poète et prosateur. Il a commencé de composer et publier de la poésie dans son pays d’origine, où parurent quatre recueils. Son premier ouvrage de poèmes en langue française, intitulé 4 x 4, poèmes tout-terrains et publié par les éditions Antipodes, à Lausanne, fut suivi en 2004 par Arrêts déplacés, chez le même éditeur, qui obtint le Prix Rilke 2006. Proche du quotidien par sa poésie, dans une veine rappelant parfois le lyrisme urbain d’un Raymond Carver ou d’un Charles Bukowski, Marius Daniel Popescu a lancé dès 2004 un journal littéraire Le Persil.
Marié à l’artiste lausannoise Marie-José Imsand, Marius Daniel Popescu est père de deux enfants.

livre(s) sélectionné(s)

édition 2012-2013

Les Couleurs de l'hirondelle

paru aux éditions José Corti, 208 pages, 2011

Constant aller retour entre l’ici et l’ailleurs, Les couleurs de l’hirondelle tisse un récit dense fait de contrastes, dans un récit coulé dans un même flux. Le livre commence devant une morgue d’un hôpital de Roumanie, où le narrateur est venu chercher le corps de sa mère. Dès les premières pages, le lecteur plonge dans une temporalité bien particulière, portée par une linéarité qui mêle les gestes, les pensées, mélangeant des événements et les réflexions en tout genre. De fait, il n’existe aucune forme de hiérarchie entre les différents souvenirs, les événements passés en Roumanie ou à Lausanne, les jeux de rôles partagés avec sa fille de onze ans, les souvenirs de sa propre enfance sous le règne du parti unique, tout comme entre les réflexions sur la prose ou la poésie, les définitions de dictionnaire ou la lecture d’un billet de tribolo... Récit sans intrigue, Les couleurs de l’hirondelle s’ente sur la recherche d’un souffle et d’un style qui tient davantage de la recherche d’une langue, sans se départir d’une attention à la poésie du quotidien.

Muriel Zeender

les inédits

édition 2012-2013

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« À presque deux cents kilomètres de la ville de ton enfance, tu prépares ton entrée dans la vie des adultes, (...) tu portes l’uniforme bleu marine des élèves du parti unique... »

Quand j'avais 17 ans