Reynald Freudiger
Né en 1979, Reynald Freudiger termine ses études universitaires à Lausanne en 2003, puis part en Amérique latine. Là-bas, il s’intéresse de près au mouvement de fond qui, un peu partout sur le continent, porte alors la gauche au pouvoir. Son premier roman, La Mort du Prince bleu, témoigne entre autres de cet intérêt. De retour en Suisse, il collabore à l’édition critique des œuvres complètes de Charles-Ferdinand Ramuz pour le compte du Centre de recherches sur les lettres romandes, puis rejoint le Gymnase de Burier, où il enseigne actuellement le français. Il n’abandonne pas pour autant la recherche, et mène notamment une activité de critique littéraire au sein de la Revue de Belles-Lettres. L’été dernier, il a signé une série de chroniques consacrées à la littérature romande pour le magazine culturel du quotidien La Liberté. Il est également l’auteur d’Angeles et de Le Roman de Madame Pomme, tous deux parus à L’Aire.
livre(s) sélectionné(s)
Edition 2011-2012
Angeles
paru aux Editions de L’Aire, 191 pages, 2011
Douze textes à lire d’une traite chacun. Douze contes, comme les appelle Reynald Freudiger dans la préface (« comme Lowry, j’aime les préfaces. Même les mauvaises préfaces, et les très dispensables. »).
Pour son deuxième ouvrage après La mort du prince bleu (2009), l’auteur lausannois a choisi la forme brève et incisive. A travers Angeles, on croise douze personnages, tous à un moment clé de leur existence. En toile de fond s’étend l’Amérique latine, telle que la vivent une faiseuse d’anges, un sans-papiers, une jeune Colombienne émigrée en Suisse, des touristes en all inclusive… Une Amérique latine que Reynald Freudiger, à l'évidence, connaît et apprécie.
Sur un ton tour à tour grave, grinçant ou ironique, il trace ces destins d’une plume poétique, singulière, avec un sens de l’observation affûtée. L'ensemble est parsemé de merveilleux, par touches parfaitement dosées, qui collent idéalement à ce continent, à son mystère, sa magie. Le tout forme un recueil rigoureusement construit et, au final, un hommage à l’inventivité, aux histoires, à la littérature.
Eric Bulliard
les inédits
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« Par la suite, j’ai compris que parler et écrire, c’était en réalité toujours mentir, parce que dire quelque chose, c’est surtout taire tout le reste. »