Sonia Baechler

Née le 12 avril 1975 en Valais, Sonia Baechler travaille à Orbe où elle anime des ateliers d’écriture et partage son temps entre Yverdon-les-Bains et Salins. En 2009, elle publie chez Bernard Campiche son premier livre Minutes d’éternité, qui retrace les différentes étapes de la vie d’une jeune femme en passant par son éducation, sa découverte de l’amour et sa rencontre avec le monde. On dirait toi est son deuxième livre.

livre(s) sélectionné(s)

édition 2014-2015

On dirait toi

paru chez Bernard Campiche Editeur

Dès la couverture, il est question de reflets, de ceux où rôde la Chenegauda, être fantomatique, légendaire et furtif : à la dérobée, elle joue en miroir ce que le départ de la terre natale peut porter de mystère. Etre à peine là, s'absenter en même temps que l'on se signale, c'est le lot des esprits ; mais partir pour de bon, quelle affaire : « A regarder de près, mon inventaire était déjà bien chargé.
J'avais une arrière-grand-mère bonne soeur, des tas de parents ivrognes et des vignes. Ca faisait un sacré héritage. ». L'alcool s'immisce, avec l'évidence et les soucis d'une tradition, entre l'arbre généalogique et les lieux signés de mémoire et de racines. « Car dans la Vallée courait le Nectar. Le Nectar qui partait en vapeur dans les guérites, endormait les parents des parents, les familles, les amis, le bon peuple et quiconque cherchait à contourner les drames. Il faut boire ce que nous pouvons d'heureux (...) ». Les chapitres découpent bien le cours de cette écriture fluide qui capte et entraine l'air de rien dans cette belle évocation du pays qui retient, qui empêche l'expatriation comme un exode impossible, l'exil injustifiable. Et pourtant la tentation... A l'orée de la route, «
L'histoire est écrite là. La fin, le début, tout. Mais je ne sais pas encore lire. Tu n'es pas facile à lire comme sourire ».

Etienne Coq

les inédits

édition 2014-2015

Le miroir

« Je n’ai pas toujours aimé, à 17 ans, être ce que j’étais, devoir être ce que je n’étais pas, être ce que je croyais être. »

Quand j'avais 17 ans