Frédéric Lamoth

Originaire de Coppet (VD), Je suis né à Vevey en 1975, d’un père hongrois et d’une mère suissesse.
Après des études au Collège de Nyon-Marens, puis au Gymnase de la Cité à Lausanne, j’accomplis mes études de médecine à l’université de Lausanne, puis obtiens par la suite des titres de spécialistes FMH en médecine interne et infectiologie et FAMH en analyses médicales pour la microbiologie.
J’écris régulièrement depuis l’âge de dix-sept ans. Jacques-Etienne Bovard a été mon premier mentor en littérature, alors que mes références durant l’adolescence étaient avant tout Ernest Hemingway et John Steinbeck.
J’ai publié mon premier roman, « La Mort Digne », chez Bernard Campiche Editeur en 2003, à l’âge de 28 ans. Il a été suivi par Les « Sirènes de Budapest » (2004), « Orion » (2008), « Sur Fond Blanc » (2013) et « Lève-Toi et Marche » (2016).
Dans mon oeuvre, je m’efforce d’aborder des sujets de société, d’entretenir la mémoire et la culture de ma région, de mon pays et de mes origines.
(source : site perso)

 

livre(s) sélectionné(s)

édition 2020 – 2021

Le Cristal de nos nuits

paru chez Bernard Campiche Éditeur, 2019, 136 pages

Des extraits de la Gazette de Lausanne et du Journal de Genève parus entre 1939 et 1944 ouvrent le recueil de Frédéric Lamoth. Aux éléments du quotidien se mêlent des anecdotes en lien avec la guerre.
À l’autre bout, avant de refermer le livre, nous sommes en 1943, le directeur d’un hôtel sème des exemplaires de la Gazette de Lausanne, anciens et plus récents, espérant qu’un écrivain, un jour, saura lire entre les lignes, raconter, réinventer des fragments intimes de la vie en Suisse pendant la Deuxième Guerre mondiale.
« La guerre, on l’entendait la nuit… Dans la torpeur de l’été. L’hiver, quand la bise soufflait en notre direction. Le moteur des avions, les bombardements parfois… C’était un écho lointain, qui suffisait à nous maintenir éveillés. Nous n’avons pas rêvé. Nous avons gardé les yeux ouverts, nous avons gardé le silence pendant les longues heures de la nuit. » (p. 11) L’écho se fait entendre longtemps et les silences résonnent…
Au cœur de ces mémoires, se « cristallisent » les moments où tout bascule, les « si j’avais » et les « j’aurais dû » de personnages qui prennent corps le temps de convoquer le passé, de donner sens à leurs souvenirs. Ainsi, une voix s’élève au début de chacun des récits, celle du rêve, celle de la pensée vagabonde. Elle réveille et révèle tout à la fois un pan de l’histoire des protagonistes : un pianiste se souvient d’une Monique, devenue Monika, d’un amour possible ? Un chef de brigade est hanté par un absurde accident, une femme par un moment d’inattention fatal. Une autre se rappelle d’un ami d’enfance. Un soldat américain, plein de remords, évoque l’été 44. Un violoncelliste, enfin, repasse dans sa mémoire l’histoire d’un trio de musiciens dont il fait partie.

Ludivine Jaquiery

édition 2017-2018

Lève-toi et marche

paru chez Bernard Campiche éditeur, 160 pages, 2016

« Lève-toi et marche ! », cela pourrait être un ordre donné par un supérieur à ses soldats. C'est pourtant à une autre autorité, à la fois incompréhensible et inquiétante qu'obéit Samuel Jourdain, une jeune recrue, lorsqu'il se lève au milieu de la nuit et quitte le dortoir où ses camarades sont endormis, entamant une marche dont il ignore le sens, la direction et le but.
Ce séisme minuscule à l'échelle de l'univers, gigantesque à l'échelle humaine, va ébranler toutes les fragiles institutions que les hommes érigent depuis toujours pour apprivoiser le vide et l'absurde. Au sein de l'armée encore plus que partout ailleurs. Le major Trottaz, responsable de Samuel, sait « qu'on ne sait jamais de quoi est capable celui qui fait ça », que tout ne se règle pas par l'autorité, qu'il faut de l'intuition pour apprivoiser ce que l'on ne peut maîtriser et que cela ne s'apprend pas.
Qui est-il, d'ailleurs, ce garçon, ce Samuel fugueur ? Un illuminé, un fou ou un être humain qui affronte ses blessures les plus secrètes : réminiscences d'un jeune frère mort trop tôt, sensibilité exacerbée qui lui fait ressentir la plus légère émotion de ses compagnons, intuition vertigineuse des gouffres de l'existence...
La quête où s'est lancé Samuel lui fera-t-elle comprendre que « la nuit est toujours trop exiguë pour y trouver refuge ». Et que l'homme finit toujours par avoir peur et souhaiter qu'on le trouve.

Anne-Marie Cornu

les inédits

édition 2017-2018

Hemingway, l’écriture, les taureaux et moi

« Quand j'avais dix-sept ans... J'ai décidé de devenir écrivain. »

Quand j'avais 17 ans
édition 2020 – 2021

Les matins d'avant

On avait dix-sept ans. On avait l’habitude de se retrouver après l’école chez l’un ou l’autre, tous les garçons de la classe.

l'inédit 2